«Camping de Saint-Étienne de Baïgorry »J’ai décidé ce matin de prendre ma journée, un peu plus de repos ne sera pas de trop et après tout, je ne fais pas une course contre la montre, j’ai encore quelques semaines de libre devant moi… Et surtout, je ne me sens pas d’attaque, ni sur le plan physique, ni sur le plan moral.
Physiquement, ce qui me préoccupe le plus, ce sont mes pieds, que je veux reposer le plus possible, d’autant que je me suis découvert une autre énorme ampoule, cachée sous la deuxième couche de peau du talon… Je ne savais même pas que c’était possible, je ne vous raconte pas le trou que ça fait! Ca ne fera donc pas de mal de laisser reposer.
Je sens que le repos est bénéfique pour mon corps mais dans ma tête, je me sens à nouveau très mal comme au premier jour. Le fait de me sentir épuisé et seul m’est insupportable ce matin, tant de choses se bousculent dans ma tête et encombrent mon esprit. Jamais les montagnes ne m’auront semblé si sauvages, si rugueuses, si infranchissables qu’en ce moment, loin du portrait féérique et attachant que je tisse habituellement.
[…]
JC, le dimanche 24 septembre à 11h.
1 commentaire:
J'ai coupé la suite de mon carnet, car ce matin là j’ai évacué beaucoup de colère qui était en moi et eu de nombreuses réponses et révélations, que je préfère ne pas relater sur ce site par pudeur. En effet, relire mon carnet de route en recopiant ces quelques lignes a suffi à me faire trembler.Je vous remercie pour votre compréhension.
J'ai hésité longuement à relater ces quelques lignes, mais je tenais néanmoins à vous faire partager mon état d’esprit de cette journée, car je compris à ce moment-là que j’avais découvert la raison pressentie de mon départ et qu’à partir de ce moment, mon expédition n’avait plus tellement de sens. Mais je pourrai désormais avancer la tête libre.
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